T
Sentiment mitigé
Information avant tout : je suis bassiste depuis quelques années, j'ai été violoncelliste, mais c'est ma première contrebasse.
L'instrument est plutôt esthétique. Je trouve la tête du modèle DB01 très laide, avec un gros Harley Benton écrit dessus... Ici, on a de belles courbes, sans gros défaut apparent. Mais l'esthétique, c'est une affaire de goût personnel, donc venons en aux points techniques :
Si l'on compare aux contrebasses électriques de cette gamme de prix chez la concurrence, la Harley Benton a quelques atouts pour elle :
• Il ne semble plus nécessaire d'isoler la cavité de la pique soi-même, il y a désormais de l'adhésif conducteur qui maintient les câbles loin de la pique.
• La touche n'est pas peinte, ce qui signifie qu'un luthier pourrait la retravailler sans grande peine si nécessaire. (pas besoin sur la mienne pour l'instant)
• Le support de gauche présent sur d'autres marques et rarement utilisé n'a pas été maintenu. Il y a cependant un petit épaulement pour reposer le pouce, bien pratique.
• La partie non vibrante des cordes est légèrement plus courte qui chez la concurrence, et donc plus proche de la fameuse règle 1/6e du diapason. Ce qui signifie que l'on peut utiliser plus facilement des cordes 3/4 courtes. J'ai cependant installé des Thomastik Spirocore 4/4 Light sans difficulté (mais c'est un jeu plutôt court de base).
Comme chez la concurrence, si l'on aime bricoler ses instruments, la contrebasse s'y prête bien, mais ce n'est pas nécessaire pour en jouer.
Les points moins glorieux :
• La touche n'est pas en érable mais en bouleau, qui est un bois plus tendre. À voir sur la durée s'il marque plus avec les cordes.
• Le travail de la touche aurait bien mérité un peu de finition en plus (ponçage au grain super fin pour adoucir). De plus, même si ça ne gène en rien le jeu, il y a des trous dans le fil du bois. Ça ne se voit que de près et ne s'entend pas, mais c'est dommage.
• Le support pour caler l'instrument contre le corps du musicien est toujours aussi flexible. Utilisé, mais très inconfortable.
• La pique est en fibre de carbone. En comparant à celle de mon violoncelle, connue pour être de bonne qualité, je peux dire qu'elle est particulièrement flexible et donc peu utile. En plus je la trouve trop courte (je mesure 1m87). Je l'ai remplacé par une pique en laiton bricolée moi-même, mais ça augmente la facture. Pourquoi le laiton ? Pour augmenter le poids au bas de l'instrument et compenser celui de la tête.
• Eh oui la tête... Je l'adore, elle est belle mais qu'est-ce qu'elle est lourde ! Comme en plus le corps n'est pas en érable comme souvent mais en paulownia, bien plus léger, la majorité du poids de l'instrument se trouve en haut. Ça complique le jeu (on compense avec le pouce gauche et on perd en vélocité et confort de jeu).
• Comme beaucoup, je ne suis pas un grand fan du chevalet. Le profil du chevalet ne correspond pas à celui de la touche, j'ai donc la corde E plus basse que les cordes A et D, quel que soit le réglage. Mais comme je suis bricoleur, je finirai sans doute par adapter un chevalet de contrebasse 1/2.
Enfin, même si on pourrait argumenter qu'il n'est pas prévu pour cette marque, le stand Stagg est compatible avec la contrebasse. Y compris pour maintenir la contrebasse pendant que l'on joue (plus de souci sur le pouce gauche). Le problème est qu'il faut être grand si on l'utilise ainsi. En plus, là encore le poids de la tête est un problème car la contrebasse peut basculer en arrière. La mienne a été retenue par le stand heureusement suffisamment stable, mais la peinture s'est écaillée. Je vais ajouter une petite chaînette pour maintenir la pique dans son logement.
Un dernier point, très négatif : la housse est très dangereuse pour l'instrument ! La boucle en métal de la sangle d'épaule s'est entrouverte au premier voyage. Je l'ai resserrée. Au deuxième voyage, c'est carrément la sangle elle même qui s'est tout bonnement décousue. L'instrument est tombé, heureusement au ralenti et sur un sol tendre, donc pas de casse. Je pense que je vais acheter une housse de transport pour skis bien solide avec de bonnes sangles, et ranger l'instrument et sa housse d'origine dedans.
Au niveau sonore, je trouve un son qui me convient, mais je n'utilise pas du tout le potentiomètre Sub-bass. Je me sers de mon ampli et ça suffit. Comme l'électronique est active, je suppose qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un ampli a très forte impédance d'entrée pour s'adapter à la haute impédance du piézo, c'est un plus.
Au final, pour débuter c'est un bon instrument, avec de bons points pour lui par rapport à la concurrence. Mais si la mienne ne s'était pas endommagée sur le stand Stagg, je l'aurais sans doute échangée pour le modèle DB01. Il est moins beau, mais la tête comporte moins de bois, donc moins lourde.
Mon conseil, achetez la DB01.
L'instrument est plutôt esthétique. Je trouve la tête du modèle DB01 très laide, avec un gros Harley Benton écrit dessus... Ici, on a de belles courbes, sans gros défaut apparent. Mais l'esthétique, c'est une affaire de goût personnel, donc venons en aux points techniques :
Si l'on compare aux contrebasses électriques de cette gamme de prix chez la concurrence, la Harley Benton a quelques atouts pour elle :
• Il ne semble plus nécessaire d'isoler la cavité de la pique soi-même, il y a désormais de l'adhésif conducteur qui maintient les câbles loin de la pique.
• La touche n'est pas peinte, ce qui signifie qu'un luthier pourrait la retravailler sans grande peine si nécessaire. (pas besoin sur la mienne pour l'instant)
• Le support de gauche présent sur d'autres marques et rarement utilisé n'a pas été maintenu. Il y a cependant un petit épaulement pour reposer le pouce, bien pratique.
• La partie non vibrante des cordes est légèrement plus courte qui chez la concurrence, et donc plus proche de la fameuse règle 1/6e du diapason. Ce qui signifie que l'on peut utiliser plus facilement des cordes 3/4 courtes. J'ai cependant installé des Thomastik Spirocore 4/4 Light sans difficulté (mais c'est un jeu plutôt court de base).
Comme chez la concurrence, si l'on aime bricoler ses instruments, la contrebasse s'y prête bien, mais ce n'est pas nécessaire pour en jouer.
Les points moins glorieux :
• La touche n'est pas en érable mais en bouleau, qui est un bois plus tendre. À voir sur la durée s'il marque plus avec les cordes.
• Le travail de la touche aurait bien mérité un peu de finition en plus (ponçage au grain super fin pour adoucir). De plus, même si ça ne gène en rien le jeu, il y a des trous dans le fil du bois. Ça ne se voit que de près et ne s'entend pas, mais c'est dommage.
• Le support pour caler l'instrument contre le corps du musicien est toujours aussi flexible. Utilisé, mais très inconfortable.
• La pique est en fibre de carbone. En comparant à celle de mon violoncelle, connue pour être de bonne qualité, je peux dire qu'elle est particulièrement flexible et donc peu utile. En plus je la trouve trop courte (je mesure 1m87). Je l'ai remplacé par une pique en laiton bricolée moi-même, mais ça augmente la facture. Pourquoi le laiton ? Pour augmenter le poids au bas de l'instrument et compenser celui de la tête.
• Eh oui la tête... Je l'adore, elle est belle mais qu'est-ce qu'elle est lourde ! Comme en plus le corps n'est pas en érable comme souvent mais en paulownia, bien plus léger, la majorité du poids de l'instrument se trouve en haut. Ça complique le jeu (on compense avec le pouce gauche et on perd en vélocité et confort de jeu).
• Comme beaucoup, je ne suis pas un grand fan du chevalet. Le profil du chevalet ne correspond pas à celui de la touche, j'ai donc la corde E plus basse que les cordes A et D, quel que soit le réglage. Mais comme je suis bricoleur, je finirai sans doute par adapter un chevalet de contrebasse 1/2.
Enfin, même si on pourrait argumenter qu'il n'est pas prévu pour cette marque, le stand Stagg est compatible avec la contrebasse. Y compris pour maintenir la contrebasse pendant que l'on joue (plus de souci sur le pouce gauche). Le problème est qu'il faut être grand si on l'utilise ainsi. En plus, là encore le poids de la tête est un problème car la contrebasse peut basculer en arrière. La mienne a été retenue par le stand heureusement suffisamment stable, mais la peinture s'est écaillée. Je vais ajouter une petite chaînette pour maintenir la pique dans son logement.
Un dernier point, très négatif : la housse est très dangereuse pour l'instrument ! La boucle en métal de la sangle d'épaule s'est entrouverte au premier voyage. Je l'ai resserrée. Au deuxième voyage, c'est carrément la sangle elle même qui s'est tout bonnement décousue. L'instrument est tombé, heureusement au ralenti et sur un sol tendre, donc pas de casse. Je pense que je vais acheter une housse de transport pour skis bien solide avec de bonnes sangles, et ranger l'instrument et sa housse d'origine dedans.
Au niveau sonore, je trouve un son qui me convient, mais je n'utilise pas du tout le potentiomètre Sub-bass. Je me sers de mon ampli et ça suffit. Comme l'électronique est active, je suppose qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un ampli a très forte impédance d'entrée pour s'adapter à la haute impédance du piézo, c'est un plus.
Au final, pour débuter c'est un bon instrument, avec de bons points pour lui par rapport à la concurrence. Mais si la mienne ne s'était pas endommagée sur le stand Stagg, je l'aurais sans doute échangée pour le modèle DB01. Il est moins beau, mais la tête comporte moins de bois, donc moins lourde.
Mon conseil, achetez la DB01.
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