2. History

Pour commencer, je vous propose de remonter le temps jusque dans les années 80, plus spécialement en 1983, l'année de naissance de l'interface MIDI (Musical Instruments Digital Interface) ainsi que des séquenceurs logiciels. C'est en effet à partir de ce moment-là et grâce à cette interface que l'on a pu établir une communication entre les synthétiseurs, les drum-machines, les magnétophones à bandes et autres instruments électroniques.

Mais ce n'était que le premier pas car tant de choses restaient encore à réaliser ! Ainsi, le mode « multi » très apprécié aujourd'hui - « plus il y en a , mieux c'est » - était encore totalement inconnu en ce temps-là. Chaque étape dans la création de musique électronique impliquait l'emploi d'un périphérique hardware dédié. Un séquenceur (à l'époque un Atari 1040 ST avec Cubase de Steinberg ou Notator d'Emagic) représentait une acquisition de luxe pour n'importe quel musicien de studio et s'avérait bien souvent hors de portée de la bourse de l'amateur. Et je ne parle même pas des tarifs totalement indécents des processeurs d'effets que l'on range dans les fameux racks 19 pouces...

C'est en 1987 que l'entreprise KORG eut la géniale idée de développer un instrument qui devait régler tous ces problèmes. Et c'est donc au Winter-NAMM de 1988 que naquit le légendaire KORG M1 – le premier clavier à porter le nom de « Music Workstation ».

Légendaire KORG M1

Depuis lors, non seulement le principe de la « Music Workstation » s'est trouvé repris par de nombreux fabricants, mais il s'est développé au point même d'engendrer une toute nouvelle catégorie d'utilisateurs : celle des « home-studistes », ces artistes qui créent leur musique à la maison tout seuls dans une chambrette qui n'a parfois rien à envier aux studios professionnels. Ces musiciens affectionnent particulièrement les outils malins que sont les workstations, puisqu'elles leur offrent l'accès à une grande variété de sonorités instrumentales, avec la possibilité de les jouer et de les combiner en toute sérénité.