7. Archtops

La course au volume dans les débuts du XXe siècle a fait naître une flopée d'instruments intéressants, certains ayant eut plus de succès que d'autres. Les guitaristes de jazz ont beaucoup souffert en raison de l'incapacité des guitares classiques à être compétitives en terme de volume. Non seulement ils avaient affaire à de bruyants instruments comme par exemple les saxophones ou les trompettes, mais ils voulaient aussi êtres égaux en tant que solistes. Or un instrument acoustique qui ne produit pas assez de volume quand il est joué et gratté energiquement ne peut évidemment pas espérer faire mieux lorsqu'il est joué mélodiquement, note par note, et encore moins si l'on attends du guitariste une dynamique musicale et des articulations.

Or Gibson s'est aperçu que les instruments à table bombée, comme les violons, violoncelles ou les propres mandolines de Gibson étaient généralement plus bruyants que les guitares à table plate. Cette observation donna naissance à la guitare acoustique "archtop". Ce projet fut couronné de succès, les acoustiques archtop sont relativement fortes – bien qu'il resta d'autres raisons à la faible puissance de volume des guitares qui ne fûrent pas découvertes à l'époque.

Une solution permanente aux problèmes de volume fut trouvée il n'y a que quelques années. Les premiers joueurs de jazz ont massivement adopté l'archtop, mais ils étaient aussi parmi les premiers à se servir d'amplification. L'archtop électrifiée est devenue l'icone des instruments de jazz, avec la reconnaissance des séries Gibson "ES" qui représentent l'apogée de l'évolution de ces modèles, au moins pour les joueurs les plus conservateurs. De nos jours, peu d'archtops purement acoustiques sont fabriquées, la plupart appartenants à la classe des semi-acoustiques. Une mode récente de modèles hybrides est apparue chez plusieurs fabriquants, qui incorporent aussi bien des micros magnétiques que piézos, offrant un choix entre des tons électriques et acoustiques.

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