Rode NTG2

Micro semi-canon directif avec filtre passe-bas et double alimentation: 48V fantôme ou pile AA. Bonnette DeadCat indispensable en extérieur pour le protéger du vent. Je l'utilise pour des tournages de cinéma à petit budget, en complément d'une paire de NT55.
La fabrication est très bonne, tout en métal. Il faut simplement manipuler le filetage du compartiment à pile avec douceur. Pas trop long ni trop lourd, donc utilisable sans problème sur perche.
La sensibilité est bonne, similaire au NT55, quel que soit le mode d'alimentation. Très peu de bruit de fond. Le son est très bon, surtout sur la voix. Il reste quand même plus métallique que le NT55 et il détimbre nettement hors de l'axe, mais rien de dramatique. On peut parfois avoir de curieux phénomènes de "pompage" (modulations d'amplitude) quand on déplace le micro, mais pas dramatique non-plus. Il me semble que cela n'arrive que quand on l'alimente sur pile, car pas observé en 48V.
Le gros avantage de ce micro est la possibilité d'alimentation par pile: cela permet de l'utiliser sur un petit enregistreur portable (Zoom H4 dans mon cas) sans vider les piles de l'enregistreur en 2 minutes avec l'alim 48V. On peut percher en extérieur de manière totalement autonome avec très peu de matériel sur soi. Il fonctionne aussi bien en branchement direct sur la prise micro d'une petite caméra ou d'un réflex numérique, qui n'ont pas de XLR ni d'alimentation fantôme. C'est impossible avec un NT55 ou un NTG-1 à moins d'investir dans un préampli sur piles, mais qui alourdit la facture. Globalement, dans ces applications autonomes avec peu de matériel, le facteur limitant pour la qualité de la prise de son n'est pas le micro, mais plutôt la qualité des préamplis du matériel d'enregistrement. Ce n'est pas idéal, mais beaucoup mieux que les micros intégrés qui ont des performances généralement médiocres.
Pour le même prix, je le préfère au NTG-1, car plus polyvalent.
En intérieur, en revanche, il est moins à son aise: il rejette moyennement la réverb de la salle (surtout quand elle est petite). Dans ce cas, comme il n'y a plus de problème d'alimentation autonome, je préfère le NT55 branché sur un bon préampli, car plus neutre et beaucoup moins sensible au placement.
Petit inconvénient: pas de témoin de charge de la pile. On sait qu'elle est vide quand la prise de son est déjà ratée !
Bref, un micro incontournable pour les preneurs de son de cinéma/reportage en extérieur qui disposent d'un budget serré.

Vous connaissez les micros RODE, ce sont toujours de bons appareils pour les amateurs qui veulent un seuil qualité élevé.

Il n'est pas cher, il fait ce qu'on lui demande. En revanche, il faut pas mal de gain côté préamp pour obtenir un son sympa, ce qui peut parfois ajouter du souffle dans des proportions incontrôlables. A utiliser le plus proche possible de la cible (c'est vrai pour tous les shotguns mais encore plus pour celui la). Dans la même tranche de prix, je suggère de regarder un peu le benchmark de la concurrence (sennheiser, AT, AKG) ou de se tourner vers le grand frère NTG4 et 4+ qui ont un signal plus élevé. (c'est celui la que je conseillerait d'acheter et pas le NTG2 bien que le budget soit un peu plus élevé)

Ce qui surprend toujours chez Rode, c'est le rapport qualité/prix. Ce microphone est souvent considéré comme le micro-canon semi-pro pour le pro désargenté. Rien n'est moins sûr et sa polyvalence peut vous rendre bien des services. Je l'ai personnellement vu de nombreuses fois sur des tournages de documentaires et je l'utilise aussi pour enregistrer des conférences audio en conditions acoustiques difficiles. Le corps en aluminium semble robuste. En dévissant la partie inférieure vous accédez au compartiment de la pile, permettant son l'utilisation sans alimentation fantôme. Cependant, je vous conseille de le resserrer gentiment, au risque de le bloquer sinon. Livré avec sa bonnette, un windjammer à poil long sera indispensable en extérieur. Sa taille le rend compatible avec de petites caméras numériques équipées d'un grand angle. La qualité sonore est au rendez-vous, bien qu'une légère équalisation soit nécessaire en postproduction.
Définitivement un bon produit.