Choisir son micro de studio : les micros sont comme les gens, ils ont des personnalités différentes. 🎤 Cela veut dire qu’il faut d’abord en faire un choix personnel ! Nous allons nous concentrer sur cette technologie des micros large-membrane à condensateur.
Pourquoi ? Parce que le micro à condensateur est le plus utilisé en studio et c’est aussi le plus précis.
D’abord, la technique : qu’est ce qu’un micro à condensateur ?
Sont considérés comme large-membrane les micros ayant une capsule mesurant de 2 cm à 2,5 cm voir plus. Ils ont en général le meilleur rapport signal/bruit et une plus grande sensibilité. Il est équipé d’une fine membrane placée devant un disque de métal. La face intérieure de la membrane est soupoudrée d’une fine couche d’or, un métal très conducteur, et le tout forme un condensateur. Les ondes sonores vont stimuler la membrane, et la distance entre celle-ci et le disque de métal va alors varier. Cette variation produit une variation de tension électrique à l’image du signal reçu par le micro. Sur les micros à condensateur la membrane ne pèse presque rien, elle bouge plus rapidement et réagit avec plus de précision que celle des micros dynamiques. Il en résulte une plus grande transparence, plus de précision, et donc une restitution plus naturelle de la source.
Lequel choisir ? Il y a deux critères à prendre en compte
Pour choisir son micro de studio, Il y a deux paramètres clés. Entre les modèles à tube ou à transistor, les cardioïdes ou multidirectionnels, le choix peut s’avérer difficile. Le critère le plus important est évidemment le son. Quelques caractéristiques ou types de micros vont cependant orienter ton choix, passons ces derniers en revue :
1 – Micro à Transitor ou lampe ?
Les premiers microphones large-membrane utilisaient la technologie des lampes. Certains d’entre eux sont devenus des légéndes comme le Neumann U47 par exemple. La discrète distorsion produite par les circuits à lampes aide à faire ressortir les harmoniques, rend le signal plus riche en apparence avec plus de présence et plus de caractère. Le son des micros à transistors est quant à lui plus neutre. Ils sont moins chers à produire, généralement plus petits et consomment moins. Le son plus « sexy » des lampes n’est cependant pas adéquat pour toutes les pistes dans le mixage ; en effet les signaux n’étant pas mis en avant mais ayant plutôt une fonction d’appoint (et ces signaux sont aussi très importants) ont plus intérêt à paraître sobres et en retrait pour privilégier les sources principales.
2 – Quelle directivité ?
Les micros large-membrane peuvent avoir une ou plusieurs directivités, c’est à dire zones de sensibilité :
- Dans la musique pop, les cardioïdes sont de loin les plus utilisés. Ils prennent le son de manière unidirectionnelle, c’est à dire qu’ils captent globalement dans la direction de l’orientation du micro. Pas derrière. Le micro va capter en priorité le son frontal par rapport aux sons provenant des côtés; le son venant de derrière sera rejeté.
- Un micro captant dans toutes les directions est appelé un omnidirectionnel. Il donne aussi un son plus naturel aux instruments acoustiques. Le micro capte de façon uniforme et perçoit les sons sur 360°: il capte donc tout l’environnement. C’est un choix recommandé pour l’enregistrement de chorales et autres groupes vocaux.
Les bidirectionnels sont aussi utilisés pour créer un couple stéréo M/S. Ce qui est intéressant avec cette technique de prise de son, est qu’elle produit un enregistrement stéréo qui est 100% compatible mono.
- Et enfin… Un micro large-membrane multidirectionnel te permet de tout faire. Il permet de passer d’une directivité à une autre à l’aide d’un simple bouton. Omni, cardioïde, bidirectionnel… Certains micros ont aussi une capsule interchangeable comme les Schoeps. Il suffit de changer la capsule et hop, on a un différent micro ! Sur la plupart de ces micros multidirectionnels, le son change de manière radicale lorsqu’on change la directivité : l’omni sonne plus naturel, plus clair, le cardioïde sonne plus équilibré et le figure de 8 plus chaud.
Et les autres caractéristiques techniques ?
Le Niveau de pression sonore (SPL max) est rarement un problème, du moins dans le cadre d’enregistrements home studio. Les micros qui atteignent 130dB SPL ou plus ne posent jamais de problème. La sensibilité n’est pas non plus une particularité importante pour les micros à condensateur, leur niveau de sortie est toujours élevé en raison de leur électronique de pré-amplification. On peut ignorer leur impédance et courbe de réponse sans grand danger. L’impédance est toujours basse sur les micros à condensateur, les courbes de réponse sont quant à elles très souvent imprécises et ne disent pas grand-chose sur le son de toute façon. Les coupe-bas/passe-haut et les pads d’atténuation sont très utiles. Une bonne suspension est elle aussi très utile.
Ces différentes technologies et caractéristiques présentent des avantages qui leurs sont propres, mais c’est surtout l’emploi du micro et le son désiré qui va guider l’ingénieur du son dans son choix. Le micro est le premier élément de la chaîne du signal, il convient donc de bien le choisir !
Voici une vidéo de présentation de différents micros populaires dans les studios et sur notre site :
Vous êtes actuellement en train de consulter le contenu d’un espace réservé de YouTube. Pour accéder au contenu réel, cliquez sur le bouton ci-dessous. Veuillez noter que ce faisant, des données seront partagées avec des providers tiers.
Voici plus d’infos sur les micros large-membrane dans notre guide en ligne.
Retour – Comment choisir son micro de studio ?
Tu as un avis ou un micro préféré ? Partage nous ton favori en commentaire !
Comments 2